Anaëlle Pattusch - Hugo Cardon : « un rêve qui devient réalité »
- Antoine Grenapin
- 11 avr.
- 3 min de lecture
PAROLES DE DUO. Pas besoin d’être né sur la côte pour découvrir la course au large et s’y aguerrir. Anaëlle et Hugo, associés à bord de Humains en action, ont grandi respectivement au bord du lac Léman pour elle et dans la Sarthe pour lui. Mais tous les deux ont vite attrapé le virus du large qu’ils ont expérimenté en Mini-Transat avant de sauter le pas en Figaro. Anaëlle et Hugo rêvent d’en faire leur vie, ils en parlent sans complexe tout en restant humble. Leur complicité à bord, déjà éprouvée dans plusieurs courses Figaro, sera un atout pour viser des places d’honneur.

D’où vient votre passion pour la voile ? Anaëlle : J’ai commencé la voile sur le Lac Léman. Je regardais la course au large à la télé avec des étoiles dans les yeux. Ça me paraissait très loin ! Ensuite, j’ai eu la chance de découvrir ce sport, notamment avec Justine (Mettraux) et Alan (Roura) et c’est comme ça qu’est venu le goût de la mer et du large.
Hugo : Moi je n’ai pas grandi en Suisse mais en Sarthe ! Depuis tout petit, je suis passionné par les sports en pleine nature et le nautisme, notamment la planche à voile. J’ai rapidement su que je voulais en faire mon métier, ce qui m’a poussé à m’installer aux Sables-d’Olonne pour faire mes études. J’ai rencontré Arnaud Boissières qui m’a pris sous son aile et qui m’a transmis la passion de la course au large.
Vous êtes tous les deux passés par le Mini avant d’arriver en Figaro… Anaëlle : Oui, c’est là que j’ai commencé. Je crois que c’est le support idéal pour le solitaire et la gestion d’un projet. Ensuite, la transition avec le Figaro s’est faite assez naturellement. J’ai récupéré le Figaro de Samantha Davies et disputé mes premières courses. Je crois que c’est la classe indispensable pour faire ses gammes en course au large.
Hugo : C’est la classe formatrice pour savoir monter un projet et s’entourer de partenaires. Et le Figaro, c’est une classe qui permet d’atteindre un autre niveau de performance. Ce qui nous attire tous, c’est la monotypie : il n’y a que le marin qui peut faire la différence.
Comment s’est formé votre duo ? Hugo : Moi j’ai aussi mon bateau et je participe au championnat en solitaire. J’avais envie de faire la Transat Paprec avec mon bateau mais ce n’était pas possible. Anaëlle cherchait un coskipper, ça s’est fait il y a quelques mois. Mais c’est un grand plaisir d’en faire partie ! Anaëlle : Le projet pour participer à la Transat Paprec s’est monté assez tard. Avec Hugo on s’est rencontré sur le circuit Mini et on a fait des courses en double en Figaro (le Tour de Bretagne, le Trophée BPGO, le Trophée Laura Vergne). J’avais envie de partir avec quelqu’un que je connaissais déjà. On a nos automatismes à bord, on n’a pas besoin de se parler. C’était un choix logique de partir ensemble.
"Prendre du plaisir, sans se prendre la tête !"
Il y a un enthousiasme particulier à l’idée de participer à une transatlantique en Figaro ? Anaëlle : C’est une course qui me faisait rêver. Donc prendre le départ, c’est un rêve qui devient réalité. J’ai déjà fait deux transatlantiques en croisière mais ce sera ma première fois en course. Naviguer longtemps en mer j’ai pu appréhender mais passer en rythme en course et en double, c’est un exercice totalement différent. Se mettre dedans, ça va être un vrai challenge mais c’est mythique... Et l’arrivée à Saint-Barthélemy, j’ai forcément hâte d’y être ! Hugo : J’ai déjà participé à la Mini Transat mais là c’est un tout autre exercice. On l’a expérimenté au BP Grand Ouest où s’était compliqué, notamment pour le sommeil. Nous avons pris ça en compte mais on l’aborde de façon sereine. On connaît le parcours et on a hâte de prendre le départ ! Qu’est-ce qui fera que votre course soit réussie ? Anaëlle : Mon objectif, c’est d’apprendre au maximum. On va se battre avec des skippers très expérimentés et à armes égales. Toutes les situations dans lesquelles on va se retrouver seront bénéfiques pour la suite afin de persévérer en course au large. Ce serait top qu’on puisse réussir à obtenir une belle place et à faire une belle trajectoire jusqu’à l’arrivée. Hugo : C’est exactement ça ! Et on va essayer d’y arriver en prenant du plaisir, sans se prendre la tête et en faisant les choses comme on sait faire.