Arno Biston – Vittoria Ripa di Meana : « on va bien se marrer ! »

PAROLES DE DUOS. Il continue sa progression : du Mini puis du Figaro depuis deux ans et une première Transat Paprec en perspective. Elle fait ses grands débuts en course au large alors qu’elle travaille au quotidien chez Initiatives Cœur aux côtés de Samantha Davies. Ensemble, ils portent les couleurs d’Article.1, une association qui se bat pour l’égalité des chances. Et ensemble, ils feront tout pour se donner sans compter, s’amuser et se mêler à la bataille pour les places d’honneur.

Pourquoi avoir décidé de participer à la Transat Paprec ? Arno : Je suis Figariste depuis deux ans, skipper depuis quatre. Avant, j’ai fait beaucoup de préparation de bateaux et aussi en tant que boat captain. J’ai choisi de venir sur ce circuit parce que le fait de se battre à armes égales, c’est la raison pour laquelle on fait du bateau. Avoir du match, vivre le contact en régate, c’est ça qui me plait ! J’ai eu la chance de faire des transats en équipage, du Figaro, mais le fait de regrouper tous ces éléments dans une course à haute intensité sur un parcours aussi long, il n’y a qu’ici qu’on peut le faire !

Vittoria : Arno m’a proposé de faire cette course en me demandant : « est-ce qu’il y a de bonnes raisons pour me dire non » Et effectivement, c’était compliqué de se trouver des excuses ! Du coup j’ai accepté. C’est une super première pour moi. Je n’ai jamais fait de transatlantique, ça va être super intéressant. J’aime beaucoup les défis, le sport, la compétition. Et la Transat Paprec, c’est un bon endroit pour aller chercher tout ça !

"On a tous les deux beaucoup d’énergie à dépenser, on aime se donner à fond"

Le fait d’avoir travaillé en IMOCA, c’est un avantage avant d’aborder ce challenge ? Vittoria : Oui, c’est un vrai plus parce que tu es confrontée à des gens qui ont déjà fait ça plein de fois. Du coup, dès que tu as une question, un doute, tes amis et tes collègues sont disponibles pour y répondre. Mon équipe, Initiatives Cœur, est derrière moi, m’encourage et ça aide à arriver détendu le Jour-J.

Tu es passé par le Mini Arno. En quoi cette expérience a été bénéfique ? Arno : On a tendance à imaginer qu’il n’y a qu’un seul parcours qui peut mener au Figaro avec l’olympisme, la voile légère. Moi j’ai tendance à penser qu’il y a plein de compétences transversales. Le Mini, ça apporte le gout du large, la faculté à préparer un bateau, à préparer une transatlantique… Et puis ça permet de savoir si on est fait pour aimer le large. Finalement, c’est juste un tremplin.

Vous portez les couleurs d’Article1. C’est important d’ajouter une dimension plus que sportive ? Arno : Oui carrément. C’est une association qui lutte pour l’égalité des chances. Ça se matérialise par de l’aide à l’insertion professionnelle pour les jeunes et les étudiants sous plein d’aspects différents. En course au large, on peut tous venir de milieux différents. Ce qui compte c’est le fait de croire en son projet, de le construire et ce sont des valeurs communes avec Article1. Ce que défend l’association, c’est de croire en soi-même, en ce qu’on veut faire. Ça m’intéressait de porter ce message avec eux.Comment qualifiez-vous votre complémentarité ? Vittoria : Tout le monde parle de cette complémentarité d’équipage ! Je crois que je suis très calme et qu’Arno peut beaucoup s’agiter. Je ne sais pas si on est complémentaires parce qu’on est un peu des opposés (rires) ! Mais je pense qu’on est prêt et qu’on va bien se marrer. On a tous les deux beaucoup d’énergie à dépenser, on aime se donner à fond donc ça va très bien se passer ! Arno : En tout cas on sait que ça va bien se passer pendant 20 jours en mer !