©Alexis Courcoux
Les onze duos mixtes engagés sur la Transat Paprec ont bien progressé pendant la nuit et font désormais route vers le Cap Finisterre (Espagne). En tête depuis lundi matin, Camille Bertel et Pierre Leboucher (Cap Ingélec) sont aux commandes de la flotte ce mardi matin. Une flotte toujours assez groupée, qui se tient désormais en 28 milles entre Cap Ingélec et Race for Science – Verder (Alicia de Pfyffer/Edouard Golbery), 11e.
Après une journée dans la molle hier, les Figaristes ont rencontré des conditions plus toniques dans la nuit de lundi à mardi, avec un flux d’est qui n’a fait que se renforcer tout au long de la nuit en direction du Cap Finisterre. « Ils ont probablement actuellement aux alentours de 25 nœuds avec des rafales à 30, et une mer assez croisée puisqu’on a une houle d’ouest », explique Yann Chateau, directeur de course adjoint de la Transat Paprec. « Les conditions sont un peu engagées en ce moment, mais d’ici midi, ils seront quasi tous sortis de cette bande de vent et vont se retrouver un peu dans le dévent de l’Espagne. Ça devrait mollir et prendre du gauche (s’orienter plutôt nord-est) », poursuit-il.
Le duo Bertel/Leboucher en tête
Partis plus au sud que le reste de la flotte hier, Camille Bertel et Pierre Leboucher, qui progressent à 11,8 nœuds, sont toujours en tête ce matin. « Je pense que leur choix a payé sur le passage de la dorsale dès hier matin dans le sens où c’est passé un peu plus facilement que les autres. Ils se sont un petit peu moins arrêtés. Mais une dorsale, ce n’est jamais très bien modélisé. Et même si on voit qu’ils sont devant sur la cartographie, en profondeur, c’est-à-dire en distance au but, il n’y a pas encore beaucoup d’écart. Ils ont une demi-heure d’avance sur les autres », observe Yann Chateau. Les jeux sont donc loin d’être faits.
A l’approche du DST (dispositif de séparation du trafic, ndlr) Finisterre, difficile encore de savoir quels choix les marins vont faire : passer à l’extérieur, choix que propose notamment le modèle Arpege, ou à l’intérieur, comme le préconise le modèle américain. « Quand on voit la trajectoire des bateaux actuellement, on a l’impression qu’ils vont passer à l’extérieur du DST, ce qui rallonge la route mais permet d’être moins dans le dévent de l’Espagne, mais il ne faut pas oublier que le vent va mollir et prendre de la gauche. Il est possible que certains passent à l’intérieur et d’autres à l’extérieur. En tous cas, sur les routages, c’est possible. Après, on est encore en début de transat. Ils naviguent pour la plupart à vue d’AIS. Ils vont peut-être rester groupés », ajoute-t-il.
Si ce matin, les marins vont naviguer dans « 25-30 nœuds avec une mer croisée, ce soir, ils seront dans 5 nœuds de vent avec une légère houle d’ouest », avance Yann Chateau.