Charlie Dalin : « les futurs vainqueurs du Vendée Globe sont à la Transat Paprec ! »
- Antoine Grenapin
- il y a 20 heures
- 3 min de lecture
Le vainqueur du dernier Vendée Globe était présent sur le village de la Transat Paprec ce samedi après-midi. Après un échange sur scène avec l’animateur de la course, Serge Herbin, il s’est offert un petit bain de foule avec les visiteurs présents. Ensuite, le skipper de Macif a pris le temps de revenir sur son histoire avec cette course et de distiller quelques conseils aux concurrents. Charlie est impliqué à sa manière : il donne un coup de main aux duos Martin Le Pape - Mathilde Géron (Demain) et Victor Le Pape et Estelle Greck (Région Bretagne-CMB Espoir).

Qu’as-tu ressenti en arpentant le village de la Transat Paprec ? C’est une course que j’aime beaucoup. Je l’ai remporté en 2012 et j’ai eu deux démâtages donc je préfère retenir que la victoire (rires) ! C’est vraiment une transatlantique unique en son genre, une transatlantique à armes égales qui plus est en mixte depuis 2023. Il y a un beau plateau cette année, un très bon niveau mais aussi beaucoup de nouveaux... Ça fait plaisir de voir qu’il y a un renouvellement du circuit et que la classe attire autant de jeunes.
Tu es impliqué puisque tu aides deux binômes dans leurs préparations météo…
Oui j’aide Martin Le Pape et Mathilde Geron (Demain) ainsi que Victor Le Pape et Estelle Greck (Région Bretagne-CMB Espoir). Il va falloir que je retourne vite derrière l’ordinateur pour me mettre au travail.
« Retenez bien leurs noms, les vainqueurs de demain sont là ! »
À quoi vont ressembler les premiers jours de course ?
Ils vont partir au portant dans un vent médium. Ce sera un départ sur une mer assez plate dans la baie de Port-La-Forêt. En s’éloignant vers le Sud-Ouest, ils vont avoir du vent un peu plus fort et un petit centre dépressionnaire à gérer la première nuit. Il y aura peut-être des recalages avant de faire une route quasi-directe vers le cap Finisterre. Là, ils se feront cueillir par une dorsale anticyclonique, une zone de vent faible. Il va falloir trouver la bonne trajectoire pour la gérer avant de se retrouver dans des vents un peu plus forts le long du Portugal jusqu’au waypoint de La Palma. Après, c’est un peu trop loin.
Tu as gagné cette course… Quelles sont les clés pour s’imposer ?
C’est difficile de la gagner. Même pour un équipage rapide, un duo qui maîtrise un peu mieux son bateau, l’écart de vitesse n’est pas suffisant pour compenser une erreur stratégique. C’est une course où il y a souvent des outsiders qui ont gagné parce qu’ils ont osé un peu plus, poussé une option un peu plus fort, se sont décalés de la flotte. Il faut savoir croire en ses options. Et si la flotte reste groupée, ça se joue aux réglages, aux petits décalages en enchaînant les heures à la barre. Ça se court à très haute intensité avec très peu d’écart à l’arrivée.
Une question à ton sujet… Est-ce que tu es remis physiquement et mentalement de ton Vendée Globe ?
Pas encore tout à fait. Il va falloir encore quelques mois pour récupérer entièrement mais ça va venir. Je devrais être d’attaque pour une autre transatlantique en double à la fin de l’année (la Transat Café L’Or) !
Tu es très demandé par le grand public maintenant… Comment tu le vis ?
C’est une bonne nouvelle, ça montre qu’il y a de plus en plus de monde qui suit la course au large et ça se voit aussi ici. Ce que je dis souvent, c’est que les concurrents qui sont au départ de la Transat Paprec sont sans doute les futurs vainqueurs du Vendée Globe, dans huit ou douze ans; Donc retenez bien leurs noms, les vainqueurs de demain sont là !
