Cindy Brin – Thomas André : « représenter Saint-Barth, une grande fierté »
- Antoine Grenapin
- il y a 5 jours
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Dernière mise à jour : il y a 4 jours
PAROLES DE DUO. Pour la première fois de l’histoire de la Transat Paprec, un concurrent est originaire de Saint-Barthélemy. Cindy Brin y a grandi, a découvert la voile et enseigne désormais la discipline aux jeunes pratiquants de l’île. Alors qu’elle était une spectatrice assidue de la course, ses élèves l’ont encouragé à franchir le pas. Et si elle sautait le pas ? Afin d’y parvenir à bord de son bateau renommé Cap Saint- Barth, elle s’est associée à Thomas André, 5e de la Mini Transat 2023, qui poursuit son apprentissage du Figaro. Lui a longtemps porté les couleurs des écoles Diwan qui font la promotion du breton. Thomas parle donc breton couramment et Cindy comprend les deux patois de Saint-Barthélemy. Mais tous les deux partagent le même objectif : tout donner au fil de cette incroyable aventure.

Pourquoi vous êtes-vous lancés dans cette aventure ?
Cindy : Je suis monitrice dans le club de Saint-Barthélemy et je pousse mes jeunes à donner toujours le meilleur d’eux-mêmes, à aller au bout de leurs rêves et de leurs envies. Quand je leur ai parlé de cette transatlantique, ils m’ont dit « vas-y Cindy, il faut que tu y ailles ». Ils savaient que c’était mon rêve d’y participer un jour…
Thomas : Moi j’ai un passé en voile légère (420, voile olympique). La monotypie et encore plus au large me faisait envie depuis longtemps. Et la Transat Paprec est incontournable en Figaro. Il y a un niveau exceptionnel, ça régate bien… Je m’y vois pendant un bon bout de temps !
Comment s’est formé votre duo ? Cindy : J’ai essayé le bateau en octobre dernier. J’ai essayé avec plusieurs skippers dont Thomas. Dès le début, on a eu un bon feeling ensemble. C’était quelque chose qui me tenait à cœur de bien m’entendre et de bien communiquer avec la personne avec qui je fais la course.
Thomas : Quand elle m’a vendu l’arrivée du bateau ‘Saint Barthélemy » à Saint Barth, j’ai signé direct ! (rires) J’ai cru comprendre que toute l’île l’accueillerait, je me suis dit là ça me tente bien ! Plus sérieusement, j’ai ressenti vite la confiance que Cindy m’accordait et ça a très vite été réciproque.
"On a envie de s'éclater !"
Cindy, il y a une fierté à l’idée de porter les couleurs de Saint-Barthélemy ?
Oui parce que je suis la première femme de Saint Barth à faire la transatlantique. Moi j’ai toujours vécu là-bas, toute ma famille y est originaire depuis des générations. Ça me tient à cœur : il n’y a pas de plus grande fierté que de représenter l’île en y arrivant. Je sais comment se déroulent les arrivées. Quel que soit l’horaire, de jour comme de nuit, l’accueil sera au rendez-vous.
Thomas, d’une certaine façon tu as également toujours porté les couleurs d’un territoire en défendant les écoles Diwan…
On s’est forcément interrogés sur ce lien-là. Chez Cindy avec Saint-Barth, c’est totalement clair. De mon côté, le fait que le départ soit en Bretagne, ça me donne de la légitimité dans le projet aussi. C’est bien d’avoir cette passerelle entre les deux territoires. Moi j’ai une histoire particulière avec la Bretagne, sa culture, sa langue. Nous avons nos particularités et ça a beaucoup de sens.
Quelle serait une course réussie ?
Cindy : C’est une course où on a passé du bon temps et où on a réussi à franchir la ligne d’arrivée. Après on ne sait jamais ce qui peut se passer en course !
Thomas : On a envie de s’éclater ! L’idée, c’est d’être content de nos choix, de notre vitesse, du boulot qu’on a pu faire depuis le début de ce projet.