Collés-serrés
- Antoine Grenapin
- il y a 3 jours
- 2 min de lecture
LA PREMIÈRE NUIT. Ils promettaient de l’intensité et un match de chaque instant : il a déjà lieu. Partis hier, les concurrents de la Transat Paprec, qui progressent dans le golfe de Gascogne, forment un peloton compact avec moins de 15 milles en latéral. Au classement de 7 heures, Lola Billy et Corentin Horeau (Région Bretagne CMB Océane) menaient la danse.

« Je crois qu’ils n’ont pas dormi beaucoup… » Le directeur de course, Francis Le Goff évoque la première nuit des skippers au cœur du Golfe de Gascogne. Après le parcours côtier et le sprint pour filer vers le large, les concurrents ne se sont pas quittés. « La flotte est très compacte, très dense, tout le monde s’accroche ». Avec une vitesse moyenne autour de 12 nœuds, les équipages ont pour l’instant « des vitesses assez homogènes » et des trajectoires « conformes aux routages »
« Tout le monde se dit qu’il ne faut pas être en retard ! »
Les écarts sont si faibles que la hiérarchie peut changer d’une heure à l’autre. Ce matin néanmoins, Lola Billy et Corentin Horeau (Région Bretagne CMB Océane) avaient pris les commandes en étant positionné légèrement plus Est. Hugo Dhalenne et Charlotte Yven (Skipper Macif, 5es) pointent à 6 milles en latéral, Anaëlle Pattusch et Hugo Cardon (Humain en action, 17es) à 14 milles. « Tout le monde se dit qu’il ne faut pas être en retard ! » s’amuse Francis.
À noter par ailleurs le bon départ de Martin Le Pape et Mathilde Géron (Demain, 3es), le retour aux avant-postes de Davy Beaudart et Julie Simon (Hellowork, 11es) ainsi que celui d’Arno Biston et Vittoria Ripa Di Meana (Article1, 16e). Par ailleurs, Cindy Brin et Thomas André (Cap St Barth, 6e) continuent de tenir la dragée haute en tête de course.
Les conditions devraient mollir légèrement dans la journée. En revanche, pas question de relâcher la pression pour autant. La flotte devrait arriver à la Corogne d’ici mardi en fin de journée.
LA RÉACTION DE LA NUIT
Jules Ducelier et Sophie Faguet (Région Normandie) : « Le départ a été très intense, avec beaucoup de manœuvres pendant le parcours côtier. On a fait quelques petites erreurs, mais on a su les rattraper rapidement. Ça nous a permis d’être dans le bon paquet, et on a réussi à prendre la tête aux Glénan. L'objectif était de bien partir, sans casse et dans le bon groupe, donc mission accomplie ! Après, la nuit a été sportive. Là, on se projette vers l'approche du cap Finistère, avec de la molle en prévision. On essaie de trouver le bon endroit pour passer. »