Jules Ducelier - Sophie Faguet : « on ne vient pas pour faire de la figuration »
- Antoine Grenapin
- il y a 5 jours
- 3 min de lecture
Les Normands ont du talent… Et l’étoffe de futurs vainqueurs ? Jules Ducelier fait partie des talents précoces en Figaro. Arrivé dans la classe l’an dernier, il a déjà donné le ton en devenant champion de France bizuth. De son côté, Sophie Faguet, qui évolue en Class40 (3e de la Niji40), a déjà participé à la dernière édition de la Transat Paprec (4e avec Guillaume Pirouelle). Les deux marins, réunis sous la bannière de Région Normandie, ont déjà navigué ensemble et ils n’ont pas négligé la phase de préparation, eux qui s’entraînent au Pôle Finistère Course au large.

Pourquoi vous êtes alignés sur cette course ? Jules : Parce que c’est la seule transatlantique en Figaro, la seule en monotype. C’est une course importante dans le programme, qui représente pas mal de choses. Elle est toujours très disputée et ça donne envie de la disputer.
Sophie : J’ai eu l’occasion de la courir sur le même bateau il y a deux ans. Et puis on se connaît avec Jules, on a déjà navigué ensemble.
Avec votre expérience à tous les deux, vous faites partie des duos qu’il va falloir suivre ?
Jules : J’espère ! On s’entraîne pour ça et c’est aussi comme ça qu’on a constitué notre binôme. Nous avons déjà navigué ensemble, on connaît bien le bateau, nous avons fait des transatlantiques… Nous avons une culture qui est globalement la même, qui vient de l’in-shore mais ça ne veut pas dire que ces automatismes seront prédominants quand on ira au large. En tout cas on ne vient pas pour faire de la figuration.
"Une grande partie de la flotte peut s'imposer"
Sophie, toi qui a disputé la dernière édition, quelles sont les clés pour être performant à la Transat Paprec ? Sophie ; Comme toutes les courses, l’entraînement est primordial. Ce n’est pas parce qu’on a la même expérience sur le bateau que ça fonctionne automatiquement à deux. On aura eu quatre sessions avec le Pôle Finistère Course au large. Par ailleurs, même si on essaie d’éliminer tous les facteurs qui pourraient nous surprendre, il y a une petite part d’inconnu : on n’a jamais passé autant de jours ensemble sur l’eau. Bien sûr, on va affronter des situations qu’on n’aura pas anticipées. Mais on sait qu’on peut gérer des conditions fortes et on fera tout pour l’appliquer.
Tu es éducatrice de formation… C’est un plus dans le duo que tu formes avec Jules ? Sophie : Ça fait quelques années que j’ai arrêté d’enseigner pour me consacrer à 100 % à la course au large. Je pense que le fait d’être capable de s’exprimer, de dire les choses avec calme, ça aide. Mais ce qui ressort à bord avec la fatigue, ce sont surtout nos traits de caractère, plus que nos formations spécifiques.
Qui sont les favoris et sur quoi va se jouer la course ?
Jules : Il y a une grande partie de la flotte qui peut s’imposer. Je dirais qu’il y a quatre ou cinq duos qui se détachent. Et c’est clair qu’on aimerait bien en faire partie ! Sophie : Ce qui est essentiel avant tout, c’est de prendre un bon départ, avoir la capacité de tenir un bon rythme. La descente vers Palma est importante puis la façon d’aborder les alizés, les choix de voile, les options à décider… Mais il faudra s’adapter au dernier moment !