L'incroyable succès de la mixité
- Antoine Grenapin
- il y a 5 jours
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Dernière mise à jour : il y a 4 jours
Deux ans après avoir instauré le principe de la mixité parmi tous les concurrents, la Transat Paprec continue de séduire. Alors qu’ils étaient onze duos sur la ligne de départ, ils seront dix-huit pour cette édition. Surtout, un certain nombre de skippeuses ont pris en main des projets quand d’autres ont saisi l’opportunité pour s’aguerrir au plus haut niveau. Explications.

Il y a deux ans, le choix de transformer la Transat Paprec en course 100% mixte avait surpris. Néanmoins, onze duos avaient été constitués et offert un sacré spectacle jusqu’à l’arrivée. Deux ans plus tard, le nombre de participants est passé à 18 binômes, ce qui démontre le succès de cette nouvelle formule. Le directeur général de Paprec, Sébastien Petithuguenin, revient sur la genèse de cette décision : « en reprenant la course, nous avons contribué à imposer la mixité, une grande première dans la course au large. Ce n’est pas seulement une question d’égalité, cela participe à enrichir la compétition et à apporter un nouveau souffle ».
« Une belle opportunité pour ouvrir les portes de la course au large »
À l’issue de cette première édition intégralement mixte, plusieurs navigatrices qui y ont participé se sont affirmées au plus haut niveau, comme en témoignent les parcours de Violette Dorange, Anne-Claire Le Berre et Charlotte Yven. La tenante du titre remet donc son titre en jeu. Comme elle, sept femmes sont à la tête de projets dans cette Transat Paprec. C’est le cas de Laure Gallay (DMG-Mori), Lola Billy (Bretagne-CMB Océane) qui font partie des candidates à une place d’honneur. On compte aussi Anaëlle Pattusch (Humains en action), Cindy Brin (Cap Saint-Barth), Ellie Driver (Women’s Engineering Society) et Maggie Adamson (Solan Ocean Racing).
Les navigatrices présentent à la Transat Paprec démontrent à elles seules la diversité de la course au large. Ainsi, Audrey Ogereau s’est aguerrie en Ocean Fifty, Mathilde Guéron en voile olympique, Pauline Courtois a fait partie de l’équipage français de la Women’s Cup, Tiphaine Rideau a fait ses gammes en voile légère… « L’initiative de la Transat Paprec est une belle opportunité pour ouvrir les portes de la course au large à plus de femmes et pour leur permettre de naviguer à un très haut niveau, expliquait récemment Samantha Davies, navigatrice incontournable du circuit IMOCA. En double, tu es obligé de tout partager : tu fais des quarts tout seul, tu participes à la stratégie, tu analyses la météo… C’est une façon de leur faire confiance, de leur tendre la main afin de progresser plus vite ».
Aglaé Ribon (Almond) corrobore : « c’est une bonne chose que tout le monde soit en équipage mixte. Ça va permettre de voir différentes manières de naviguer et de s’apporter un maximum entre duos ». La présence sur la ligne de départ de Cindy Brin, première navigatrice originaire de Saint-Barthélemy à y participer, s’explique notamment par cette ouverture à la mixité. L’Italienne Ripa di Meana, membre de l’équipe technique d’Initiatives Cœur, est quant à elle associée à Arno Biston. En conférence de presse, elle a également expliqué « avoir recommencé à naviguer grâce à la mixité ». Un cercle vertueux, fortement encouragé par la Transat Paprec, qui compte bien s’inscrire dans la durée.
