Lola Billy – Corentin Horeau : « au départ d’une course magique »
- Antoine Grenapin
- il y a 5 jours
- 2 min de lecture
PAROLES DE DUO. Elle ne se classe pas dans les favoris. Pourtant, Lola Billy ne manque pas d’arguments : lauréate de la sélection Région Bretagne - CMB Océane, formée à la voile légère et au match-racing, travailleuse acharnée, Lola sera associée à l’un des meilleurs Figaristes des dernières saisons, Corentin Horeau. L’expérience et la jeunesse, la fougue et la sagesse… Et si c’était la bonne recette pour arriver en tête à Saint-Barthélemy ? Éléments de réponse avec Lola.

Lola, on a l’impression que tout s’est accéléré ces derniers mois… Peux-tu revenir sur ton parcours ?
Je suis originaire du Pays des Aber, du nord du Finistère. J’ai 26 ans et j’ai remporté la sélection Région Bretagne - CMB Océane en décembre dernier. C’est vrai que tout s’est accéléré. J’ai signé pour une saison en Figaro reconductible avec une transatlantique. Les entraînements ont commencé en janvier pour découvrir le support et préparer au mieux la transatlantique.
Justement, tu prends du plaisir à découvrir ce support ?
Oui carrément. Je suis plus originaire de la voile légère, du match racing, j’ai fait un peu de foil aussi. J’avais fait un peu de Figaro mais pas en centre avec un entraînement cadré. Je m’épanouis beaucoup au Pôle Finistère Course au large. C’est super dense mais on apprend tous les jours et je m’éclate sur l’eau.
"On fait tout pour se connaître au mieux"
Qu’est-ce qu’on ressent à bord justement ?
J’essaie surtout d’être super concentrée. J’ai pas mal de repères à chercher, de sensations à avoir. Après, on a des moments d’évasion, de liberté, de vitesse… Quand les foils sifflent et que le bateau est bien réglé, c’est hyper satisfaisant !
Que ressens-tu à l’idée de disputer ta première transatlantique ?
Il y a beaucoup de découverte à faire, beaucoup d’enthousiasme. J’ai des objectifs de maîtrise, de découverte de la vie au large. Et puis il y a aussi des objectifs de performance avec Corentin Horeau.
Justement, parle nous de ce binôme…
J’avais vraiment envie d’être à côté de quelqu’un qui à l’expérience du Figaro à haut niveau récemment. Je souhaitais également un skipper pédagogue qui pouvait m’aider à apprendre en double comme en solo. Et puis je tenais à être avec quelqu’un qui kiffe naviguer, qui me transmet cette joie d’aller sur l’eau et ce dépassement de soi. Et il coché toutes les cases !
On a l’impression que vous cochez beaucoup de cases tous les deux. Vous faîtes partie des favoris ?
Après c’est ma première saison et je n’ai que quelques semaines d’entraînements ! Je crois qu’on est outsider, qu’on a tout à prouver. Partir avec « Coco », ça ajoute forcément de la pression mais je sais qu'on est bien accompagné pour bien la gérer et la transformer en quelque chose qui nous stimule.
Comment avez-vous travaillé vos automatismes en tant que duo ?
On le travaille à terre mais la meilleure façon, c’est de naviguer ensemble. Nous apprenons à nous découvrir en essayant de naviguer un maximum de temps avec le Pôle mais aussi avec l’autre bateau de la filière Bretagne CMB (celui de Victor Le Pape et Estelle Greck). On fait tout pour se connaître au mieux avant de prendre le départ d’une course magique !