©Alexis Courcoux
Ce sont les deux bateaux encore en course et ils ne lâchent rien. Race for Science – Verder (Alicia De Pfyffer - Édouard Golbery) et Groupe Helios – Du Léman à l’Océan (Arnaud Machado – Lucie Queruel) doivent résister aux grains, aux sargasses et à la fatigue qui s’accumulent. Ces deux duos d’amateurs éclairés démontrent ainsi la capacité qu’ils ont à aller au bout, sans relâche et le plaisir de participer à cette Transat Paprec, malgré une préparation moins conséquente. La performance sportive de cette aventure humaine, reste incroyable. Mais Lucie comme Édouard, contactés ce matin lors de la vacation, font part de leur enthousiasme à l’idée d’entrevoir cette dernière ligne droite. Les deux duos sont attendus en début d'après-midi (heure locale Saint-Barthélemy).
Édouard Golbery (Race for Science – Verder) :
“On se sent bien mais on se sent très fatigués. On est à fond jusqu’au bout ! Nous venons de passer un grain avec 25 nœuds de vent et de sacrés surfs. Même si on ne dort pas, il y a de l’excitation et le match avec Groupe Helios – Du Léman à l’Océan (Lucie Quéruel et Arnaud Machado) est sympa. La nuit dernière, on a eu de sacrés grains, je crois qu’on a dû changer de voiles une vingtaine de fois ! D’habitude, ce sont les ‘snacks’ sucrés qui nous font tenir mais on en a plus depuis quatre jours.
Ça reste une immense fierté d’être là. Notre projet a débuté 4 semaines avant le départ, c’est ma 1ère course en Figaro BENETEAU 3, la 1ère course au large d’Alicia. Mon objectif, c’était de traverser avec le bateau et que ma coéquipière prenne du plaisir et c’est ce qu’on fait. Ce sont des bateaux durs, compliqués mais on continue à tout donner. Le manque d’entraînement nous a pénalisés : tout au long de la course, je ne connaissais pas les bonnes vitesses et les configurations de voile idéales. Ça a été une belle découverte et je suis sûr qu’avec un peu plus de temps de préparation, on aurait pu être un peu plus dans le match avec les autres. Mais on montre qu’il n’y a pas de honte à être amateurs ! »
Lucie Queruel (Groupe Helios – Du Léman à l’Océan) :
« En ce moment, on ne dort pas. On doit faire face aux sargasses, aux gros grains et on essaie surtout de tenir jusqu’au bout. Bien sûr, on commence à penser à l’arrivée. Les grains en ce moment sont ventés, très noirs et on ne les voit qu’avec les étoiles la nuit. Pour les sargasses, on subit plus qu’on lutte, on fait comme on peut. Tout à l’heure, nous étions tous les deux dehors. Il n’y a pas le choix sinon ce serait impossible à barrer ! On fait des départs au tas toutes les dix minutes, marche arrière toute pour progresser. Ce n’est pas la meilleure partie de la navigation mais on garde le moral !
Race for Science – Verder est un peu loin maintenant. On se disait tout à l’heure qu’il nous faudrait un jour de plus pour les rattraper. Mais on essaie de grappiller un peu, c’est notre petite motivation. Ce qui nous manque le plus ? C’est un steak-frites avec une bière. Ce sera le projet à l’arrivée ! »