© Romain Marie
La course est enfin lancée ! Après un parcours en baie de Port-la-Forêt dans un vent instable qui a plongé les concurrents dans le vif du sujet hier après-midi, les onze duos mixtes en lice sur la Transat Paprec ont entamé leur descente du golfe de Gascogne. Après une nuit en mer, la flotte est toujours assez groupée. Au classement de 08h03, les leaders, Corentin Horeau et Pauline Courtois (Mutuelle Bleue), qui progressaient à 6,2 nœuds, ne comptaient que 0,7 mille d’avance sur Loïs Berrehar et Charlotte Yven (Skipper MACIF). Edenred (Basile Bourgnon/Violette Dorange) est 3e.
« Jusqu’au tout début de la nuit, toute la flotte était groupée et se voyait. C’était très serré, avec à peine quelques milles d’écart en latéral. Cette nuit, ça a été du travail de vitesse. Niveau trajectoire, seuls Camille Bertel et Pierre Leboucher (Cap Ingelec), qui ont tiré la barre dès le début, sont un peu plus sous la flotte quasi depuis le départ. Ils essaient d’accentuer un peu le latéral. Pour le reste, ils rentrent progressivement dans la molle avec des vitesses qui diminuent au fur et à mesure depuis cette nuit sous l’effet de la dorsale. Mais c’était prévu donc il n’y a pas de surprise de ce côté-là », indique Francis Le Goff, directeur de course de la Transat Paprec. De leur côté, Edouard Golbery et Alicia de Pfyffer (Race for Science – Verder), 11e, sont un peu plus en difficulté depuis le début. Ils paient leur manque d’expérience et le retard dans leur préparation. « Pour eux, c’était une délivrance de partir. Dans ces conditions-là, si tu n’es pas en pleine forme physiquement et mentalement, tu fais plein de petites conneries qui s'additionnent. Les autres sont bien préparés et dans le match tout de suite. Il n’y a quasi pas d’écart ».
« Des incertitudes au large de la péninsule ibérique »
Le vent va continuer de mollir dans la matinée et la flotte va se retrouver dans du vent très faible. « Comme la dorsale se déplace de l’ouest vers l’est, les concurrents sont obligés de continuer pour se retrouver dans l’ouest de la dorsale. Il y a beaucoup d’incertitudes au large de la péninsule ibérique avec des routages qui font passer vraiment au large pour aller chercher une dépression mais qui obligent de passer au ras du waypoint de La Palma, ce qui ferme un peu le jeu pour la suite. Et d’autres qui font évoluer le long des côtes du Portugal », indique de son côté Yann Chateau, directeur de course adjoint. En début d’après-midi, les bateaux devraient trouver du vent et accélérer. Les premiers choix stratégiques pourraient peut-être déjà se dessiner, avec des bateaux qui pourraient continuer plutôt vers l’ouest, et d’autres plonger vers le sud. A suivre !