Normands et fiers de l’être ! Guillaume et Sophie, Rouennais et Granvillaise, forment un duo 100% normands. À bord de leur Figaro BENETEAU 3 aux couleurs de la Région, Normandie, ils font partie des redoutables duos de marins de cette compétition. Leur victoire au Trophée Laura Vergne a donné le ton, montré leur goût du challenge et leur enthousiasme aussi. Rencontre.
Pourquoi participer à la Transat Paprec ?
Sophie : « J’ai fait du Figaro 2 pendant quatre ans. À l’époque, j’avais tenté de monter un projet pour participer à la Transat AG2R - La Mondiale (l’ex-Transat Paprec) avec Jean-Charles Monnet. Sauf que je n’avais pas réussi à réunir les sponsors et le budget nécessaire. Je n’y ai donc jamais participé alors que je lorgne dessus depuis longtemps ! Participer à une transatlantique en monotypie, c’est vraiment le type de courses qui me donne très envie ! »
Guillaume : « J’y participe simplement parce que la course fait partie du Championnat de France Élite Course au Large et qu’on a prévu de la faire avec mon sponsor ! C’est aussi une course hyper formatrice, particulièrement intéressante en monotypie. »
L’histoire de votre binôme ?
Guillaume : « Sophie m’avait contacté il y a un an. C’est une navigatrice qui est très motivée, qui a de l’expérience. Les tests qu’on a pu faire ensemble ont été concluants. Certes, on a peu navigué ensemble, mais on continue à progresser et ce sera encore le cas pendant la transatlantique. Ensemble, nous sommes capables d’aller vite, on sait comment les rôles seront définis… C’est plutôt positif en vue de la Transat Paprec ! »
Sophie : « Finalement, j’ai un peu eu le choix du roi. Je me suis penché vers Guillaume parce qu’il a démontré une très belle maîtrise et une approche très méthodique qui sont des gages de réussite. Et puis le fait que Guillaume représente la Région Normandie, ça avait du sens pour moi. J’ai déjà porté les couleurs de la région, je sollicite souvent des partenaires normands, je suis licenciée au Havre… Ça a pesé dans ma décision de partir avec Guillaume. »
L’importance de la mixité pour vous ?
Guillaume : « D’un côté, c’est positif parce que ça permet à beaucoup de filles d’acquérir de l’expérience en course au large. Mais d’un autre côté, il y a un impact sur le nombre de participants, certains n’ont pas pu y participer. »
Sophie : « Je trouve que c’est dommage qu’on soit obligé d’en arriver là, mais je crains que ça soit une nécessité. Quand on voit qu’au Trophée Laura Vergne, quatre équipages mixtes ont terminé devant, c’est vraiment chouette. C’est un bon message pour la suite ! »
Comment avez-vous prévu votre quotidien à bord ?
Guillaume : « C’est sûr que c’est long et que ce n’est pas toujours facile à vivre. On ne mange pas de plats aussi bons qu’à terre, on ne dort pas très bien, ce n’est pas très confortable… Après, ça fait partie de l’exercice et de la gestion de la course. Il faut savoir se ménager et ne pas négliger le confort. Le fait d’y avoir participé il y a deux ans me permet d’avoir quelques petites astuces, mais je les garde pour moi ! »
Sophie : « Personnellement, plus je passe du temps en mer, plus je suis contente ! Je sais que certains peuvent trouver les courses parfois monotones, surtout quand il n’y a pas beaucoup de manœuvres à faire. J’ai la capacité de « poser mon cerveau », d’être uniquement focalisé sur la bonne marche du bateau et ça me convient ! Ça permet aussi de juste profiter de l’instant présent, de contempler un peu et de tout donner surtout ! »