Ils ont l’expérience de la course au large, eux qui travaillent pour des teams IMOCA, chez Freelance.com (Lucie) et Lazare (Arnaud). Après une rencontre lors de la Route du Rhum, ils ont décidé de s’associer pour « prendre du plaisir avant tout » et vivre leur aventure à eux. Avec l’idée de s’accrocher dans le peloton et pourquoi pas viser une belle place d’honneur. Interview déterminée et enjouée.
Pourquoi participer à la Transat Paprec ?
Lucie : « Nous, on souhaite prendre du plaisir avant tout ! Disputer une transatlantique en course et en double, c’est un rêve en soit. J’ai déjà eu l’occasion de traverser l’Atlantique mais ce n’était pas en course et j’aspire à le faire depuis longtemps. L’occasion s’est présenté quand j’ai rencontré ‘Nono’ (Arnaud). C’est une transat, c’est en double, il y avait tout pour que ça me plaise ! »
Arnaud : « J’ai eu la chance de faire la Mini et de participer à des courses en Mini 6.50. Ce challenge m’attirait aussi, j’avais envie d’expérimenter une transatlantique en double et c’est la bonne occasion ! »
L’histoire de votre binôme ?
Lucie : « On travaillait tous les deux sur des IMOCA pendant la Route du Rhum, ‘Nono’ avec Tanguy Le Turquais (Lazare) et moi auprès de Guirec Soudée (Freelance.com). Nous avons échangé au départ et à l’arrivée. Après une session de surf, on a évoqué nos projets et ‘Nono’ m’a fait part de son envie de monter quelque chose en Figaro. Moi, j’étais motivé pour participer à la Transat Paprec. Après avoir fait tous les deux le convoyage retour des bateaux en IMOCA, on a commencé à naviguer ensemble mi-janvier et ça matchait bien sur l’eau ! »
Arnaud : « J’ai envie d’acquérir de l’expérience en Figaro afin de pouvoir participer à une Solitaire du Figaro. C’était logique de débuter par du double avant de s’engager dans une régate en solitaire. Le fait d’être tous les deux des préparateurs nous aide à avoir un bon niveau de technicité sur le bateau. Et sur l’eau, on est très complémentaire. »
L’importance de la mixité pour vous ?
Lucie : « Pour moi, ça ne change pas grand-chose… J’ai toujours plus l’habitude de naviguer avec des mecs qu’avec des filles ! »
Arnaud : « Je pense que c’est une bonne nouvelle. Si ça peut permettre d’aider des femmes à faire leur place en course au large, ce serait très chouette ! »
Comment avez-vous prévu votre quotidien à bord ?
Lucie : « À l’issue du Trophée Laura Vergne, on a déjà bien pris nos marques. Je trouve qu’on arrive à se projeter, notamment en matière de confort. On a vu que la vie à bord s’organisait facilement, en étant rythmée par les quarts. À voir comment ça se passera en course, mais je n’ai pas d’inquiétude ! Le double, c’est finalement très proche du solitaire : on se croise et si tu as confiance en l’autre, il n’y a pas de problème. »
Arnaud: « On sait que c’est un tout petit espace pour vivre pendant une vingtaine de jours. Après, il y en aura toujours un qui s’occupe du bateau pendant que l’autre va se reposer. Ça permet d’avoir une certaine intimité avant de prendre son quart. »